COUP DE GUEULE, un de plus!

L'intervention à laquelle on voulait m'associer a eu lieu ce matin.

Triomphant, le regard narquois, l'huissier s'est fait accompagné de pas moins de douze personnes: six gendarmes avec pistolet et matraque à la ceinture, deux maîtres chiens armés d'un bâton, deux photographes et deux diagnostiqueurs techniques!

L'intéressé m'a raconté ce grand moment dans la peau de Jacques Mesrine, tout ça parce qu'il ne parvient plus à rembourser ses dettes.

La c....rie n'a vraiment pas de limite!

Comment le fait de se consacrer à la P.A. peut-il engendrer tant de haine?

Le 1er novembre, sur un chemin qui dessert les pâtures et sur lequel je marchais avec la meute, arrive une voiture qui, au lieu de ralentir à notre approche, continue à la même allure et slalome entre les chiens. Je lève les bras; rien n'y fait: ce monsieur ne daigne pas lever le pied de l'accélérateur...
Scandalisé par un nouvel épisode de mépris complet de mes protégés, je frappe de la main sur le toit de la voiture quand elle passe à ma hauteur. Le conducteur furieux s'arrête et me lance "Je sais ce que c'est qu'un chien: je suis chasseur, abruti!".
La virgule m'apparaît facultative...

Ce soir, toujours sur un chemin étroit, je vois arriver un très gros tracteur avec une remorque. Pour ne pas le bloquer, je me stationne dans le champ en contrebas. Quelle ne fut pas ma stupeur d'entendre le conducteur me crier "Si je te vois encore une fois dans un champ, t'es mort, enculé!". Je précise que, de plus, le champ en question n'est pas le sien!
Aurais-je dû m'engager et stationner sur le bord du chemin, comme je le fais tous les jours et sans me soucier de lui?
Non! Puisque, de toute façon, on me refuse, depuis 20 ans, le droit d'exister et de vivre selon mes choix. La différence emmerde...

Quelle bande d abrutis! !! Une plainte n est pas envisageable ? Pour harcèlement? ?ou autre?

Le pire est que c'est un type qui vient tout juste de démarrer son exploitation et que je ne connais même pas.
Dans le même temps, j'aurais envie de lui dire qu'il pourrait avoir un minimum de reconnaissance pour moi en tant que contribuable puisqu'on lui a collectivement apporté sur un plateau un beau cadeau: une subvention de 400.000 € (non remboursable!).
C'est typique de la mentalité ici: on vit grassement à coup de subventions françaises ou européennes (tous les paysans ne sont pas pauvres!) et on critique les "cas sociaux" (qui n'existent pas ici), tout en votant FN...

Le pire c'est que tout cela ne m'étonne même plus

tankasacha a écrit:

C'est typique de la mentalité ici: on vit grassement à coup de subventions françaises ou européennes (tous les paysans ne sont pas pauvres!) et on critique les "cas sociaux" (qui n'existent pas ici), tout en votant FN...

Quelle belle catégorisation !!
Je ne sais pas d'où sort cette subvention, sans doute à cause d'une obligation ou de je ne sais quoi ...
Mais faut arrêter de croire que c'est le cas de tout le monde .. Et tous les paysans ne sont pas riches et ne vivent pas "grassement" des subventions, critiquent les cas sociaux et votent FN...
A moins que tous les marginaux ne soient des communistes extrémistes, qui vivent aux crochets de la société, des allocs et autres aides sociales qui coûtent à la société donc nous....

Désolée Philippe, je comprends ta colère, mais je ne supporte pas qu'on mette tout le monde dans le même panier...

Fabienne, tu peux voir qu'il a écrit que c'est la mentalité ici et du coup ce n'est pas une généralité....
Je n'habite pas près de Philippe mais je pense que son analyse se rapproche de la réalité....
J'ai entendu un agriculteur à la radio locale cette semaine, qui est de mon coin (présentevillers) et il disait être très heureux.... Producteur de lait, il vend son lait pour faire de la raclette. Notre région est grande productrice de comté, morbier, raclette, mont d'or.... et les agriculteurs sont privilégiés par rapport à la bretagne.
Personnellement, nous avons choisi d'acheter notre ferme dans un village après nous être renseigné sur les votes de la commune. Village représentatif des élections nationales et du coup : nous avons plein de chats, des canes et canards, des poules qui vont se promener mêmes chez les voisins et 6 chiens sans avoir mis de barrières. Je promène depuis plus d'un an mes chiens en liberté sur des hectares de pâtures sans aucun problème ! Donc pour l'instant nous sommes très heureux de notre choix ! Nos voisins paysans sont charmants....

Quand tu va balader les loups et que tu tombe la dessus en pleine foret...

Abrutis d'humains...

Si quelqu'un sait à qui il faut le signaler, je prend volontiers l'info

Fabienne a écrit:

Désolée Philippe, je comprends ta colère, mais je ne supporte pas qu'on mette tout le monde dans le même panier...

Je n'ai nullement l'intention de généraliser et je ne suis pas étonné que tu réagisses...Je m'y attendais, mais je pense que tu ne m'as pas bien lu: j'ai écrit "ici".

Je ne fais que décrire ce que j'endure depuis vingt ans ici et seulement avec certains. Je m'entends parfaitement avec d'autres, tout autant paysans que les premiers.
Quand j'ai avisé les gendarmes, ils n'ont absolument pas été étonnés quand ils ont appris l'identité de mon agresseur, réputé de beaucoup pour être une "teigne".
La mentalité de mes détracteurs est bien connue puisque c'est elle qui a inspiré "La guerre des boutons". Eh oui! J'habite là où vécut Louis Pergaud et il n'a eu qu'à décrire ce qu'il avait sous les yeux, sur une terre où l'intolérance et le rejet de la différence s'épanouissent.

Je descends de paysans et ne renie pas mes origines (Claude Antoine Viotte, né en 1715 à Randevillers (village voisin), mais tu conviendras avec moi que le fait d'être paysan n'a jamais été un filtre à cons... Et comme, en plus, on est tous le con de quelqu'un d'autre... on n'est pas sorti de l'auberge!

C'est une chaîne sans fin.

Je ne peux pas m'empêcher de réagir quand il y a généralisation, que ce soit des paysans ou autres...
Et non paysan n'est pas un filtre à con, et il y a les mêmes partout sur cette terre que ce soit en ville ou en campagne Philippe

Nouvel épisode qui montre à quel point l'escalade, comme l'intolérance aveugle et le rejet de la différence, n'a pas de limite.

Hier, je faisais courir les chiens (les chiens en meute devant moi, les suivant avec le 4x4), comme chaque jour de l'année et ce depuis presque vingt ans, sur un chemin de terre desservant une succession de champs.

Le chemin ne permettant que le passage d'un seul véhicule, j'ai dû m'arrêter puisqu'un tracteur me bloquait le passage. Rien d'alarmant pour moi: un paysan qui vient travailler dans son champ; il suffit de patienter.
Quelle ne fut pas ma stupeur de le voir se précipiter vers moi, visiblement hors de lui, m'ordonner de faire demi-tour sans délai "avec mes chiens" au prétexte que le chemin (sur le domaine public, je précise) n'était qu'à l'usage exclusif que des seuls paysans.

Complètement interloqué par cette fureur incontrôlée, j'ai eu juste le temps de me coucher vers le siège passager pour éviter un coup de poing rageur dans le visage, par ma fenêtre ouverte.

Mon agresseur s'éloignant vers son tracteur, je prends le parti de sortir de mon véhicule pour faire remonter les chiens dans le coffre. C'est alors que je me rends compte que, loin d'en rester là, mon détracteur était allé chercher un long crochet, réalisé avec un fer à béton de 10.

Après m'avoir bloqué le bras droit en me saisissant par le poignet, ce brave "défenseur d'on ne sait quoi', m'a asséné plusieurs coups de barre de fer.
Il était manifestement hors de tout contrôle et le moindre mot de ma part n'aurait fait qu'aggraver les choses. Devant mon impassibilité, il s'est écrié "Et en plus, t'as même pas peur!".
Parce qu'en plus, il faudrait leur faire le plaisir de trembler devant eux!

J'ai dû perdre mon après-midi chez le médecin, puis à la gendarmerie (qui m'a déclaré sans rire "vous auriez dû appeler le 17!").

Je ne veux pas renoncer à mon droit essentiel d'aller et venir sur l'espace public où bon me semble, mais devant des tarés qui s'excitent mutuellement contre moi, la prudence s'impose, surtout en période d'accident de chasse...
Le plus difficile à admettre est d'être obligé de promener les chiens dans le stress permanent de voir un abruti congénital débouler... Mes ancêtres, qui ont vécu et travaillé sur cette terre, doivent se retourner dans leur tombe!

Non mais c'est du n'importe quoi, c'est un danger publique ce gars. Quelle mentalité
J'espère que tu ne souffres pas trop. On s'étonne que le monde va "si bien" après çà.

Avec le recul, vous vous doutez bien que je vis particulièrement mal cette situation.
Psychologiquement bien sûr, mais aussi sur le plan pratique au quotidien: il ne m'est plus possible, sauf à prendre des risques inconsidérés, de faire se dépenser physiquement suffisamment les chiens qui se bagarrent ou se montrent indisciplinés comme des enfants confinés dans leur chambre.

J'enrage de devoir subir une telle situation, mais si, cette fois, j'ai choisi de "sacrifier" mon avant-bras sur lequel mon agresseur s'est acharné, il est évident pour moi que la moindre résistance de ma part l'aurait complètement fait basculer dans une violence totalement incontrôlée qui aurait très facilement pu aboutir au meurtre.
Mort, étendu au milieu de nulle-part et sans témoin, mais dans son bon droit: est-ce un sort enviable? On se croirait dans un mauvais western!

Alors là c'est vraiment un gros con !!
Mais que t'a dit la gendarmerie ? Il a été convoqué ?
En tout cas, je comprends ta position, et franchement je crois que je la partagerais ! La priorité c'est te préserver ! Mais c’est vrai que c'est rageant de donner raison à ce...