CHIOTS portée PHLYNKA DE LA P'TITE MOSELLANE x THOR

Le petit chiot mâle qu'on pensait avoir sauvé n'a pas passé la nuit.

La température de Phlynka étant jugée trop élevée, l'opération a été reportée à cet après-midi.

La surveillance de la mère et des chiots est primordiale et pas seulement huit heures par jour.

Les bons éleveurs (si, si, il en existe!) passent des nuits blanches à côté de leurs portées.
La plupart des gens imaginent qu'il suffit de faire saillir la femelle et qu'ensuite, il suffit d'attendre pour empocher le jackpot. Erreur grossière!

Avec les coûts incompressibles divers et l'augmentation des prix, il est bien difficile de proposer des chiots à un prix à peu près raisonnable et d'en vivre. Et ce d'autant plus que, pour certaines races, il y a pléthore d'éleveurs qui sont en concurrence.

Et c'est pourquoi on voit certains éleveurs multiplier les races à leur catalogue pour augmenter le nombre de portées.
Seulement élever correctement un chiot jusqu'à ses deux mois représente un tel travail qu'au-delà d'un certain nombre de portées plus ou moins concomitantes, il est impossible de faire ce qui doit être fait pour obtenir un chiot, bien dans ses patounes.

Et c'est ainsi que certains éleveurs mettent en circulation des chiots non sociabilisés, perturbés, craintifs qui finissent dans les refuges, une fois leur première année atteinte, voire avant.

Comme disait Coluche, "J'ai les noms" et ils ne sont pas très difficiles à obtenir puisqu'il suffit de demander aux éducateurs canins ou aux comportementalistes quelles sont les affixes qu'ils retrouvent le plus souvent dans leur clientèle.

Reste donc 4 chiots : 2 mâles, 2 femelles.

Phlynka est gardée en observation. L'utérus était le siège d'une infection très avancée.
Sans intervention, elle serait décédée avant 48 heures.

La "punition" de sa maîtresse insouciante est de devoir désormais donner le biberon, toutes les deux heures, aux survivants.

Heureusement, l'instinct maternel de Nikita la pousse à s'occuper de ces chiots qui ne sont pas de son sang, en léchant l'abdomen pour faciliter l'évacuation des fèces, comme aurait dû le faire Phlynka.
Cette aide aura cependant été de courte durée puisque je conduirai Nikita demain matin à la clinique pour une ovariectomie.

Le taux d'urée très élevé de Phlynka engage toujours le pronostic vital, mais elle a recommencé à s'alimenter depuis hier soir et a même aboyé ce soir. Un bon signe!

Attendons le dosage de demain matin. Il faut réussir à sauver ses reins.

Croisons les doigts.

Je croise aussi !

Ce matin, Phlynka sonorise la clinique: bon signe si elle commence à s'impatienter.

Phlynka est sortie ce soir, après six jours d'hospitalisation.

Fatiguée (on le serait à moins), amaigrie, elle va pouvoir retrouver ses quatre chiots que bien évidemment elle ne peut plus et ne doit plus allaiter.

Le principal est qu'elle s'en soit sortie.

Voilà une bonne nouvelle. Avec tes rations magiques elle va vite reprendre du poil de la bête.

Un bonheur n'arrivant jamais seul, depuis hier les chiots ont une importante diarrhée.
Non sevrés, difficile de leur proposer le régime des adultes en pareille circonstance.
J'ai opté pour lait maternisé, dilué avec de l'eau de cuisson de riz (de basse qualité pour avoir un maximum d'amidon, avec une pincée de Smecta et une mini pincée de levures, prélevée dans le contenu d'une gélule d'Ultralevure.
Ce matin, ça semble aller mieux, sauf pour un petit mâle qui s'accroche.

Quelle poisse ! Bon courage.

C'est la catastrophe.
Les deux chiots mâles n'ont pas survécu aux épisodes diarrhées/vomissements et ce matin, une des deux femelles survivantes est touchée.

Consultation vétérinaire en urgence en ce début d'après-midi.