LUCKY, Berger Allemand mâle, 5 ans et demi

Lucky prend ses habitudes au sein de la meute, mais c'est en quelque sorte contraint et forcé car son univers gravite autour de moi et qu'il vit mal que je ne lui laisse pas la possibilité d'être en permanence collé à moi.
Même si nous ne sommes séparés que par un simple grillage, il chouine ou aboie, espérant que je l'autorise à me rejoindre.

Hélas pour lui, mon but est de l'habituer à rester à certains moments sans contact permanent avec moi.
Sauf à lui trouver un nouveau maître qui soit mère au foyer ou retraité et accepte de l'avoir en permanence à ses cotés, il est incontournable de le préparer à gérer son anxiété de séparation.

Autre point avec résultats en yoyo, l'obéissance. Le monsieur est rusé et quand après une série d'ordres bien exécutés, alors qu'il est en laisse, je lui fais confiance et la lui retire, c'est pour lui le signal immédiat de la fronde.

La laisse est le symbole d'une autorité, basée sur un mélange de contrainte et d'espoir de la promenade qui pourrait s'annoncer, mais notre relation n'est pas encore assez forte pour se substituer par sa qualité à ce lien matériel.

Et dans le même temps, je me dois d'être prudent car un B.A. peut s'attacher vite et fort et que, dans mon cas, ce ne peut pas être pour la vie. Un habituel numéro d'équilibriste avec mes sauvetages, mais les BA sont des cas à part. Trueno qui n'a jamais accepté de repartir, est là à mes cotés pour en témoigner.

Lucky progresse de jour en jour avec les autres et toi .C'est vraiment un travail d'équipe . Je vais bientôt pouvoir venir le photographier ce beau loulou ...

Tu es toujours la bienvenue, Clodine et tu peux venir faire sa connaissance dès maintenant.

Mais coté portraits, tu ne pourras illustrer que le coté "sanglier" (qui fait partie de lui) du fait des bains de boue qu'il affectionne tout particulièrement et que l'actuelle météo lui offre à profusion.

Dès que les températures auront remonté, je m'attaquerai au chantier ravalement/shampoing et il y aura de quoi faire car il ressemble plutôt à un vieux bison qu'à un chien de salon bien toiletté!


Claire, pouvez-vous nous en dire plus sur son entente avec les chats ?

Après ces quelques jours avec lui, j'analyse la situation comme suit.
Merci de me donner votre avis et bien évidemment de me corriger si besoin.

Lucky était très proche de vous et votre famille et d'autant plus présent qu'à partir de son adolescence, il a réussi, en vous intimidant, à s'affranchir des règles que vous lui aviez posées quand il était chiot et a, de ce fait, conquis une indépendance au quotidien qui a contribué à ce qu'il s'attribue une place dans la "meute familiale" qui était plus importante que celle du "chien de famille".

D'autant plus douloureux a été pour lui le sentiment de perte progressive de ce statut de dominant quand les réalités de votre vie de mère de quatre enfants et de médecin se sont imposées à vous, réduisant inexorablement le temps et l'énergie que vous étiez en mesure de lui consacrer.

Pour Lucky, la dépression fut d'autant plus grande qu'il était très attaché à vous (Berger Allemand oblige!) et qu'il avait le sentiment d'être dépossédé d'un statut hiérarchiquement élevé.
D'autant plus dure a été la chute qu'il est tombé de très haut!

Reste à lui apprendre à vivre un vie de chien différente où il obéira pour faire plaisir à un maître qui lui procurera un autre mode de vie, cadrant avec cohérence et donc rassurant, gage de sérénité pour tous. Comme un enfant, l'erreur serait de croire qu'absence de cadre rime avec bonheur.

Sur la balance, ce jour, l'aiguille affiche 43 kilos et le véto de s'exclamer "Oh! Qu'il est beau!".
Pour ensuite ajouter "Par contre, il y a un sacré boulot de toilettage!".

Promenades en pleine nature avec pour terminer séance "pataugeage/désembouage" dans le ruisseau: "la vie n'est pas si moche , même si je reste toujours très frustré de ne pas être le seul, l'unique... "

Et quand je dis "frustré", le mot est faible!

A la moindre frustration qui va à l'encontre de ce qu'il estime être la préséance qui lui revient de droit puisqu'il l'avait imposée à son entourage antérieurement dans sa vie, il se retourne avec une colère manifeste sur le premier congénère qui se trouve à sa portée.
La violence de sa réaction apparaît quelquefois complètement disproportionnée avec l'importance de l'affront dont il s'estime victime.

Ce comportement peut s'expliquer, quand il s'agit d'un enjeu conjoint avec ses congénères, par une volonté de dominance hiérarchique au sein de la meute.

Mais, cela s'explique moins facilement quand sa frustration naît d'une réprimande ou d'un ordre de ma part auquel il n'a pas envie d'obéir. On est dans le "Papa m'a puni parce que j'ai fait une bêtise et je me défoule en tapant sur ma petite soeur!".

Je n'ai pas écarté l'hypothèse d'un non décodage de ma part de la réalité de la situation, mais l'ensemble de ses congénères sont dans la même incompréhension totale.
Ce soir, j'ai notamment vu Maya passer de la surprise, à la stupeur, puis terreur pour enfin se rebeller et faire front. J'avais simplement oser demander à Lucky de s'asseoir avant de sortir du parc et refusé qu'il me bouscule pour sortir le premier.

Lucky (ça se confirme) devra être confié à un cynophile averti qui saura judicieusement le cadrer.
Les mauvaises habitudes ont bien évidemment du mal à être perdues quand on approche les 6 ans. Imposer à Lucky de modifier, à son âge, une partie majeure et déterminante de son logiciel comportemental n'est pas une mince affaire, mais pas impossible. Il faut y croire et il le mérite!

Bonsoir Philippe,
L’analyse me paraît tout à fait juste, nous sommes impressionnés de ta compréhension de son comportement en une semaine à peine !
Lucky était très proche de nous, (moi, mon nouveau conjoint, et mon fils de 12 ans) . Mes 2 filles adolescentes à son arrivée en octobre 2015 (17-15 ans) l’ont vite rejetées car il leur sautait dessus, attrapait les manches et abîmait leurs vêtements étant jeune. Il était beaucoup à l’intérieur de la maison. Il a certainement franchi des limites que nous avons pas su poser. Nous nous sommes sentis en difficulté avant ses 1 an. Nous avions eu auparavant un dogue du Tibet pendant 11 ans. Les conseils donnés par la comportementaliste et le diagnostic de chien hypersensiible hyperactif avec mise en place d’un traitement, d’exercices... ne nous ont pas permis d’améliorer la situation. Nous avions l’impression de ne pas faire assez (pas assez de sorties pour le défouler, pas assez d’exercices...) et pourtant nous avons beaucoup donné. C’était difficile de voir que notre chien ne se posait jamais. Nous nous sommes résignés à accepter cette situation, son Toc et avons mis en place de nombreuses stratégies d’évitement, n’arrivant pas à gérer notre chien dans de nombreuses situations.
Par exemple quand des amis arrivaient, leur demander d’envoyer un sms avant de partir pour qu’on puisse le mettre au sous sol pour éviter qu’il leur saute dessus et ensuite qu’il passe 2h à gratter et japper à la porte fenêtre pour être vers nous tous.
Vouloir être le 1er à passer c’est ancré et on a essayé en vain, je pense que ça prendra du temps
En fait nous avions renoncé à essayer de lui tenir tête je pense, par facilité, et peut-être parce qu’on a fini par craindre ses réactions dernièrement.

Concernant la laisse en effet pour lui c’est la balade, le défoulement, c’est courir dans les champs !!!

Concernant les chats: Nous avions 2 chats et 2 cobbayes à son arrivée. 1 an après les 2 minettes avaient élus domicile chez les voisins et une y est encore, l’autre est décédée il y a 3 ans. Il était trop brute avec elles et les coups de griffe ne le calmaient pas. Quand il voyait un chat passer dans le quartier, il donnait de la voix. Quand il voyait un chat en balade, il le coursait. Par contre si il était en laisse avec la consigne «  Lucky assis, pas bouger » il acceptait d’ignorer le chat.

Il nous a été conseillé de lui proposer une routine, une régularité , pour apaiser son stress. Mais avec 5 personnes a la maison avec des emplois du temps variables c’était mission impossible. Trop d’aller venues, de départs, de retours qui étaient semble t’il à chaque fois source d’angoisse, d’attente, d’espoir. Et pour lui l’impossibilité de regrouper son troupeau, source de stress.
On nous a dit que son environnement, notre famille nombreuse, notre mode de vie, n’était pas forcément ce qui lui convenait....
L’arrivée d’Eva en décembre 2019 nous a rendu moins disponibles pour lui. La peur d’un accident avec Lucky et Eva qui a commencé à marcher à 4 pattes dans la maison nous amenait à le laisser plus dehors.
Quand tu parles de Lucky qui est en attente derrière le grillage, nous l’avions en permanence derrière la porte fenêtre à chouiner. Mais le faire rentrer ne le faisait pas se poser pour autant ! On nous a dit qu’il était dans l’hypervigilance, la surveillance sans cesse. Et le problème de la distance et la séparation pas réglé.
Ces troubles sont anciens et je me dit que c’est une vraie rééducation - reprogrammation qui est nécessaire. (Ps je suis médecin MPR = médecin de rééducation dans un centre ). Est ce qu’elle est possible à 6 ans ? Combien de temps cela peut prendre ?
Les derniers conseils d’un autre éducateur canin ont abouti à : il faut que vous le sortiez 4h par jour. Ce n’est pas possible avec notre vie. Nous avons décidé à ce moment de chercher un autre lieu de vie pour notre «  gros loup » c’était ça son surnom mais jamais « kiki »
Les voisins depuis un moment et la mairie récemment nous ont également demandé de faire quelquechose car il jappait en faisant son Toc parfois longuement.
On nous a en effet conseillé de trouver un foyer à 1 ou 2 personnes maxi, idéalement en retraite ou ne travaillant pas pour être complètement disponible pour le chien qui ne supporte pas la solitude. Et qui pourra beaucoup le sortir pour assouvir ses besoins de dépenser son énergie et apaiser son hyper activité.
L’étape au refuge est vraiment une chance pour Lucky qui porte bien son nom.
Pouvoir participer par l’échange et suivre son évolution nous aide même si son absence est douloureuse. Il était si présent, si bruyant, à solliciter notre attention en permanence.
Nous sommes admiratifs du travail faits avec les pensionnaires.
Nous avons hâte de voir des photos de Lucky le beau gosse propre et coiffé
Belle soirée

Merci Claire pour tous les éléments que tu nous as fournis.

J'ai longuement repensé (cette nuit ) à cette agressivité redirigée sur un congénère dès qu'une frustration apparaît.

La posture est toujours haute (menaçante) et la séquence avec mimique faciale de menace de morsure (oreilles dressées en arrière, babines retroussées pour découvrir les crocs) est toujours présente.

Mais, très fréquemment, cette menace n'est que furtive et quels que soient les signaux d'apaisement du congénère, Lucky bascule immédiatement dans l'agression caractérisée, avec un niveau de violence qui semble totalement disproportionné.

Comme je suis toujours intervenu, je ne suis pas en mesure d'affirmer à quel moment son agression s'arrêterait, si je n'interférais pas. Que son protagoniste se soumette ou qu'il lui tienne tête et contre-attaque, Lucky me donne l'impression de vouloir s'acharner sur sa victime, complètement submergé par sa colère.

Claire, j'ai contacté le Dr DENTZ que tu avais consulté pour lui demander conseil.

Il m'a appris un point fondamental: les phénomènes d'agressivité redirigée contre un congénère ne sont jamais observés dans la nature (meute de loups, par exemple) et le phénomène des sujets omega, souffre-douleurs des dominants, n'est induit que par la relation à l'humain.

Sa Majesté Lucky 1er, étant persuadée de détenir (de droit!) le leadership, vit très mal le fait que je la renvoie dans ses buts et la dévalorise devant ses "sujets". Toute intervention de ma part pour renvoyer Lucky dans ses buts ne fera que renforcer son déséquilibre émotionnel et donc le comportement induit.

Autre point important, son comportement ne trouve pas sa source dans un contexte de pure hiérarchie canine, mais dans son incapacité à vivre sereinement en société, du fait de son instabilité émotionnelle. Cela relève donc plutôt de "Je veux être le seul, l'unique à tes yeux" et non d'un "Je veux être le chef!".

Idéalement, il faudrait qu'un congénère, bien équilibré et costaud, fasse le travail de recadrage et de socialisation. On qualifie ce type de chien de "régulateur".

Ce point conforte mon choix de travailler en faisant vivre tous les chiens dans le cadre d'une meute et non isolés chacun dans un box. Hélas, DRIX, mon Rottweiler CRS (voir mon avatar), n'est plus de ce monde et son successeur CLARCK n'est plus en mesure d'exercer cette mission.

Maya, toute équilibrée qu'elle soit, ne présente pas des traits de caractère qui la rendrait apte à remplir ce rôle et a tendance à très vite venir se réfugier derrière moi pour me demander protection (toujours l'humain qui interfère).

Le Dr DENTZ m'a même demandé si j'avais la possibilité de recourir à l'aide d'un musher qui possèderait un bon gros Malamute qui apprendrait très vite à Lucky à se tenir en société canine.
Il est vrai que, depuis chiot, Lucky n'a pas vraiment pratiqué la cohabitation prolongée avec des congénères qui lui aurait permis d'entretenir sa connaissance des bons usages.

De plus, l'absence de réel cadrage l'a conduit à un mode de vie "en autonomie", sans repères rassurants et stabilisants pour finir par induire la grande incapacité à gérer les émotions qui est la sienne.

Mon rôle consiste donc à instaurer une relation positive avec de multiples apprentissages qui le valorisera à ses propres yeux et le rassurera. Le déroulement très positif de nos promenades en tête-à-tête montre dores et déjà les bénéfices d'une telle approche. Il suffit donc de persévérer et ... d'y croire très fort pour que Lucky finisse lui-même par y croire.

Merci pour ces explications
Nous n’avons jamais été confrontés à cette agressivité de la part de Lucky car nous avons évité ces situations
Je pense en effet que c’est la mauvaise gestion de ses émotions qui ressort en agressivité. Et l’impossibilité de décharger sa surcharge émotionnelle comme il le faisait avec ses TOC chez nous pour se réguler.
C’est complexe

Je me suis intéressée à turid Rugaas... Voici le lien d'une interview: https://www.facebook.com/toutpourmonchien/videos/1827699083961187/
Cette personne est un puit de savoir concernant le monde canin. Dommage qu'elle ne parle et n'écrive pas en français !
En france, j'écoute Audrey Ventura : https://www.youtube.com/watch?v=W1pay741TfA

En tout cas, un grand merci pour toute ces explications, c'est très enrichissant et je suis heureuse de voir le cheminement pour la compréhension du pourquoi.
J'ai été étonnée qu'un éducateur conseille de plus en plus d'activité pour le chien car le chien est un athlète supérieur à son propriétaire et une fois bien entrainé à 4 heures de sport, il serait capable d'avoir besoin de 5 ou 6 heures !!!

Merci pour les liens. J’écouterai l’interview en anglais une autre fois.
Concernant la théorie de la absence de hiérarchie et de dominance, et donc pas de rapport de force, je pense que de toute façon ce n’est pas comme ça que je voyais Lucky. C’était plutôt le gardien du troupeau, heureux quand tout le monde était à la maison, que le chef de meute. Je l’ai toujours abordé dans la douceur et j’ose dire « dans le dialogue » . Mais je ne sais pas si un jour je l’ai vraiment compris et connu. Le comportement de Lucky reste un mystère pour nous malgré les conseils pris, et peut-être trop de conseils d’ailleurs !
Philippe a encore des questions sans réponse
Je veux croire que les réponses viendront avec le temps
Belle soirée

Faire courir un Berger Allemand (race pour laquelle la coxarthrose est un fléau), qui plus est de cet âge, alors qu'il n'a jusqu'à présent jamais été entraîné à un tel effort et tout ça pour le faire tomber d'épuisement est pour moi un non sens.

Lucky n'a pas besoin de préparer le marathon, même s'il a comme n'importe quel chien un besoin minimal d'exercice physique pour être en bonne santé; ce qu'il lui faut, c'est travailler dans sa tête, partager pleinement la vie et les activités de son maître et complice.

Je suis persuadé que sa principale frustration est de ne pas avoir trouvé la relation fusionnelle à laquelle il aspirait.
Claire, animée des meilleures intentions, a cependant "péché" un peu par méconnaissance des spécificités de la race en ce qui concerne la relation avec son maître (l'éleveur est le premier responsable), mais l'erreur principale a été de "remettre régulièrement la poussière sous le tapis".
Je tempère mon propos en soulignant que beaucoup de conseils ont été donnés, avec des points de vue bien souvent différents et qu'il était bien difficile de s'y retrouver.

Ma conviction concernant l'origine du mal-être de Lucky repose sur le fait qu'il n'est absolument pas le même à mon domicile (pas entièrement clôturé, donc grand parc à chiens grillagé) et au refuge (terrain de 65 ares clôturé).
Il suffit qu'un grillage nous sépare pour que s'enclenche le comportement que j'ai précédemment décrit, alors qu'au refuge où nous sommes tous deux dans le même espace, Lucky est calme, serein, se promène paisiblement, vient de temps en temps me voir dans mes occupations, puis repart. Pas de bagarres à déplorer ou à craindre: coexistence pacifique généralisée.

Le seul point qu'il me reste à travailler est qu'il accepte que j'ai des contacts rapprochés avec ses congénères. Il manifeste généralement son désaccord en donnant un coup de croc derrière le cou de son rival, sur la zone de dominance (attention à ne pas laisser traîner les doigts qui sont en train de caresser, sinon on se prend le coup de croc qui ne nous était pas destiné ).

Il est évident que l'obéissance n'est pas la même dans chacun de ces lieux. Quand tout est calme, qu'il y a un câlin de temps en temps, on est plus enclin à faire plaisir et à obéir.

L'adoptant idéal serait un clone du nouveau maître de Jack: un retraité qui emmène son chien partout avec lui, dans le cadre d'une relation de confiance réciproque (son maître m'a appelé ce soir et était intarissable ).
A bien y réfléchir les besoins essentiels d'un Jack ou d'un Lucky sont quasiment identiques.

tankasacha a écrit:

Le seul point qu'il me reste à travailler est qu'il accepte que j'ai des contacts rapprochés avec ses congénères. Il manifeste généralement son désaccord en donnant un coup de croc derrière le cou de son rival, sur la zone de dominance (attention à ne pas laisser traîner les doigts qui sont en train de caresser, sinon on se prend le coup de croc qui ne nous était pas destiné ).

Ce comportement de possessivité n'est pour moi pas choquant car il montre bien que la relation entre nous prend de plus en plus d'importance pour lui. Le principal est que j'en régule l'expression.

Ce matin, notre promenade en tête-à-tête a marqué une nouvelle étape.
Lucky se montre beaucoup plus réceptif à mes sollicitations et désormais répond d'emblée et joyeusement à mes rappels en courant vers moi pour se faire féliciter.

Claire, une question: arrivait-il à Lucky de jouer avec un membre de la famille ?
Pour l'instant, il reste sans réaction devant mes appels au jeu. Est-ce de l'indifférence ou de l'incompréhension de ma demande de faire quelque chose qu'il n'a pas pratiqué depuis qu'il a quitté sa fratrie ?

Bonsoir, le principal jeu était le lancé de balle, ballon, freesbee, bout de bois, caillou ...
En promenade dans les champs ou dans le jardin
On jouait aussi avec le jet d’eau l’été comme il adore l’eau
Le jeu chahutage en corps à corps sans objet, pas trop.
C’était avec mon conjoint moi et mon fils.
C’est impressionnant le changement de comportement dès que le grillage vous séparent. Il déteste toutes les sortes de cloisons, il faudrait toujours que tout soit ouvert, c’est une glue, il se couchait derrière moi collé contre mes jambes quand je faisais la vaisselle ou le repassage.
Quand je lis « Lucky est calme, serein, se promène paisiblement «  je suis heureuse !!! Je suis contente qu’il ne soit plus seul.

Claire, ma relation avec Luke se développe gentiment, mais surement.

Mon autorité sur lui est désormais réelle et, la routine aidant, la gestion des situations est d'autant plus aisée.

Les réactions de possessivité s'amenuisent et son agressivité a quasiment disparue.
Seul le premier contact du matin avec Maya, pendant les deux premières minutes, donne lieu à la séquence grondements/agression immédiate; séquence qui s'éteint aussi vite qu'elle a commencé.
Peut-être est-il ronchon le matin, tant qu'il n'a pas bu son café ?

C’est chouette de lire ça
Cette relation va s’embellir encore
Je crois en lui