BILOULOU, mâle type GOLDEN RETRIEVER

tankasacha a écrit:

. Après tout, c'est toi la spécialiste des Biloulou...

mon biloulou ne part même pas lorsque le portail reste accidentellement ouvert !!!

BIBI a écrit:

s'il le faut je veux bien aller voir

Je t'ai envoyé les infos en MP. pour lui!

Inutile de te déplacer, Bibi! Biloulou rejoint Sancey aujourd'hui.

Si les humains se montraient aussi exigeants envers eux-mêmes que vis à vis de leur chien...

En moins d'une semaine, illusoire d'espérer créer un lien suffisamment fort pour qu'un nouvel adopté ne se retrouve pas désorienté par ce brutal changement de vie et passe de l'autre coté du grillage pour tenter de trouver une réponse à son angoisse.
La peau de bête devant le poêle, c'est parfait du point de vue du confort matériel, mais cela ne permet pas pour autant de faire l'économie de la gestion de l'incontournable temps d'adaptation. Encore une fois, un chien n'est pas un produit manufacturé et nous seuls sommes les artisans du bonheur que sa compagnie peut nous apporter. Une grande histoire d'amour réclame des préliminaires animés par la patience et la compréhension.

Dans ce cas précis, le fait que les adoptants cherchaient à retrouver, plus ou moins consciemment, leur précédente chienne était de mauvais pronostic. On idéalise le chien disparu et la relation avec le nouvel arrivant est d'emblée dévoyée. La comparaison permanente ne permet pas d'établir une relation saine avec celui qui ne sera jamais totalement apprécié pour lui-même, mais en tant que support d'un souvenir.

Cette attitude est fréquente et inconsciente chez les adoptants et je me méfie toujours du "Je veux telle race, telle couleur, tel sexe car j'en ai déjà eu un ou car je viens d'en perdre un!".

Imaginez vous vivre avec un conjoint qui vous comparerait en permanence à l'ex ou à un défunt! Pas très valorisant et équilibrant pour la relation. C'est l'éternel problème de ce que, nous humains, nommons "l'amour": "aime-moi tel que je suis et pour ce que je suis et non tel que tu me rêves!".

Citation :

Dans ce cas précis, le fait que les adoptants cherchaient à retrouver, plus ou moins consciemment, leur précédente chienne était de mauvais pronostic. On idéalise le chien disparu et la relation avec le nouvel arrivant est d'emblée dévoyée. La comparaison permanente ne permet pas d'établir une relation saine avec celui qui ne sera jamais totalement apprécié pour lui-même, mais en tant que support d'un souvenir.

Cette attitude est fréquente et inconsciente chez les adoptants et je me méfie toujours du "Je veux telle race, telle couleur, tel sexe car j'en ai déjà eu un ou car je viens d'en perdre un!".

Le grand danger effectivement!...
C'est désolant pour Biloulou et pour ton investissement personnel, Philippe!...  Si seulement j'étais plus proche pour donner un "coup de patte" de temps en temps!...

Quand je pense à ma Utah qui était décrite comme hyper fugueuse! Il fallait, pour l'adopter, soit vivre en appartement, soit posséder une clôture haute de 3 mètres!!!
Bien entendu, j'ai "galéré" pour le rappel. La miss trouvant ridicule les exercices répétitifs, et qui, en terrain clos dans un centre, trouvait non moins ridicule les chiens lâchés au bout du terrain qui rejoignaient leur propriétaire à toutes pattes! Pfff, elle me voyait, alors qu'elle intérêt de courir!!! Il valait mieux en profiter pour récupérer les récompenses!!!  Idem dans le tunnel pour l'agility: quelle aubaine toutes ces récompenses que laissaient de côté les toutous trop pressés de sortir de ce lieu étroit et sombre! Il fallait le nettoyer pour la bonne cause et en prenant son temps puisque môman attendait à la sortie!!! Je vous assure que j'ai failli mourir de rire en voyant le tuyau onduler lentement au gré des déplacements de ma grande bouclée!!!!
J'ai testé différents stages d'éducation (pour le plaisir personnel de découvrir différentes méthodes et si ça ne nous convenait pas, je m'éclipsais, car il fallait avant tout qu'Utah et moi soyons à l'aise) et, au final, je me suis retrouvée avec une demoiselle pot de glue , qui ne cesse de me suivre des yeux en balade et qu'il faudrait pousser dehors lorsque la porte du garage est ouvert!

Patience, amour, investissement....

lénou a écrit:

Patience, amour, investissement....

Et j'ajoute: respect de la réalité canine!
Ce besoin de l'homme, dans son autoproclamée supériorité, de se rassurer en écrasant, "dressant/réprimant" la différence qui effraie les handicapés de la tolérance, de simplifier à outrance, de classer avec des critères anthropomorphiques pour se donner l'illusion de contrôler!!!

trop dommage pour Biloulou, mais bon...................on va dire que c'est le destin et que ces adoptants n'étaient pas les bons pour lui

BIBI a écrit:

mais bon...................on va dire que c'est le destin et que ces adoptants n'étaient pas les bons pour lui

Non! Ce serait injuste de le dire!

Bien au contraire, il y avait beaucoup d'émotion tout à l'heure quand j'ai repris en charge Biloulou. Madame était en pleurs et Monsieur n'en menait pas large. Et Biloulou voulait repartir avec eux! J'étais moi-même ému et mal à l'aise.

L'erreur principale a été de croire (moi comme eux!) que, grâce à leur indiscutable bonne volonté en tant que maîtres, Biloulou pourrait accepter dès le début de l'essai d'adoption de se retrouver seul, même pour une courte absence. Les impératifs professionnels de chacun ne leur permettent pas actuellement de consacrer le temps nécessaire à une adaptation progressive de Biloulou à ce qui aurait pu être sa nouvelle vie. Leur implication personnelle ne prête pas à la critique, mais c'était compter sans la vérité qui veut qu'il faut laisser du temps au temps.

Biloulou, par stress, a commis des dégâts chez eux et, même s'ils comprennent bien qu'on ne peut aller plus vite que la musique, cette situation n'est pas vivable. Biloulou a d'ailleurs perdu 1 kilo en moins d'une semaine!

Leur volonté de réussir est indiscutable puisqu'ils ont même demandé des avis extérieurs:

> un comportementaliste qui affirme que Biloulou ne peut vivre sans la présence permanente d'un "dominant" qui soit son référent.
Personnellement, je suis réservé sur cette analyse car, dès son arrivée, j'ai immédiatement perçu que Biloulou avait pris beaucoup d'assurance. Les retrouvailles avec la meute l'ont d'ailleurs confirmé puisque, même Léon (dominant s'il en est!) a éprouvé le besoin de tenter de soumettre Biloulou qui est resté imperturbable, la queue en panache bien verticale.

> leur véto qui leur a affirmé qu'adopter et habituer à une nouvelle vie un chien âgé de 6 ans était mission quasi impossible...
Tata, tu entends ça?    

La solution serait de trouver pour lui des retraités ou une famille avec un parent au foyer avec, dans l'idéal, déjà un autre chien.

Biloulou a repris ses habitudes et s'est attiré les foudres de Kooky quand il s'est couché à coté de moi. Un sacré possessif aussi le p'tit Kooky!  

je suis triste pour Biloulou mais triste aussi de constater que même des professionnels du monde animal posent un diagnostic comportementale très hâtif
je suis entourée d animaux depuis 34 ans et plus je les observe et plus je me dis qu'il me reste encore beaucoup à apprendre d eux
il faut savoir rester humble et que l être humain arrête de penser des certitudes confortables...

Citation :

No je suis triste pour Biloulou mais triste aussi de constater que même des professionnels du monde animal posent un diagnostic comportementale très hâtif
je suis entourée d animaux depuis 34 ans et plus je les observe et plus je me dis qu'il me reste encore beaucoup à apprendre d eux
il faut savoir rester humble et que l être humain arrête de penser des certitudes confortables...

+1!...

Quel dommage.

emilie28 a écrit:

je suis triste pour Biloulou mais triste aussi de constater que même des professionnels du monde animal posent un diagnostic comportementale très hâtif
je suis entourée d animaux depuis 34 ans et plus je les observe et plus je me dis qu'il me reste encore beaucoup à apprendre d eux
il faut savoir rester humble et que l être humain arrête de penser des certitudes confortables...

 

Plus je recueille de chiens, plus je deviens humble et me défie des jugements péremptoires: tout est tellement plus riche et subtil qu'on l'imagine!

Avec le recul, la volonté de très rapidement reprendre un chien après le décès du leur a été à l'origine de tout ça. Se dire "à la fin de l'année, je serai en retraite", c'est bien, mais, il aurait fallu patienter encore 8 mois pour adopter. D'autant plus que les adoptants persistent à le vivre comme un échec et, de fait, ne souhaitent plus adopter pour l'instant.

Citation :

Avec le recul, la volonté de très rapidement reprendre un chien après le décès du leur a été à l'origine de tout ça.

Je peux les comprendre... même s'ils n'ont certainement pas anticipé et n'ont pas pensé aux conditions de vie actuelle de leur futur compagnon, se projetant déjà en "mode retraite".
Je les comprends car, bien ou pas?... La seule solution trouvée pour moi pour surmonter le futur inacceptable que sera la perte d'Utah est de me projeter dans une autre adoption...
Réfléchissant aux conditions de vie que je pourrai offrir, à la façon dont je m'organiserai, car j'ai le bonheur d'avoir mes formidables parents qui prennent Utah en "garde alternée":organisation trouvée pour gérer l'incontinence à la base, mais je ne voudrai plus les solliciter autant, même si, en cas d'absence provisoire, ils se feront encore un plaisir d'accueillir un ou une 4 pattes.
Je sais que ma priorité sera l'adaptation possible à mon mode de vie. Je mettrai entre parenthèses mon plaisir personnel qui serait de me porter vers un grand gabarit et je prendrai également en compte l'avis de mon compagnon!
Mais le moment n'est pas arrivé et le plus tard possible, j'espère! Je n'imagine toujours pas ma vie sans ma Utah...   avec laquelle je passe toutes mes nuits en ce moment: dormant sur la banquette à ses côtés...   La reprise et son rythme soutenu sur 11 semaines ne me permettra plus d'être la veiller si étroitement, mais je m'arrangerai pour être présente quotidiennement, ça ne pourrait en être autrement et elle ne sera pas seule,!!!
J'ai, nous avons une chance formidable et mon compagnon est très compréhensif, je l'avoue: ça existe des hommes comme ça, hein tata Jacqueline!!

lénou a écrit:

La seule solution trouvée pour moi pour surmonter le futur inacceptable que sera la perte d'Utah est de me projeter dans une autre adoption...:

Aimer nos merveilleux compagnons, c'est avant tout les accepter dans la réalité de ce qu'ils sont et notamment des êtres avec une longévité inférieure à la nôtre.

Je suis toujours choqué quand j'entends des adoptants potentiels me dire qu'ils aiment les animaux, condamnent la maltraitance, approuvent les actions de protection animale, mais refusent absolument d'investir affectivement sur autre chose qu'un chiot ou un très jeune adulte. Cherchez l'erreur! On veut bien aimer, mais à la condition expresse qu'il y ait un retour sur investissement jugé "rentable"! Hélas, rarissimes sont les Jenny...

Adopter un nouveau chien dès le départ du premier ne m'apparaît pas du tout choquant.
Celui qui est parti et nous a accompagné pendant quelques mois, quelques années ou tout au long de sa vie conservera sa place dans notre coeur et son souvenir aura tout naturellement une place dans notre quotidien.
Nous accueillons le nouvel arrivant et l'aimons avec la même sincérité, tout en étant conscient que chaque instant est précieux.

Je le dis très souvent. Pour moi, le plus beau cadeau que nous font nos compagnons est de nous faire prendre conscience de la valeur de chaque jour (le chien vit l'instant et que l'instant: carpe diem inscrit dans les gènes!) et de nous faire comprendre que la mort fait partie intégrante de la vie et, par là, de nous permettre de pleinement apprivoiser l'idée de notre propre départ. Grâce à tous ceux qui sont déjà partis et à ceux qui partagent actuellement ma vie, je me sens totalement serein alors que tant sont hantés par la peur de mourir et même de vieillir... Comme si on pouvait être et avoir été! L'essentiel est d'être et ce, avec l'intensité de Linux et Boubou sur leur récente vidéo.

Citation :

Adopter un nouveau chien dès le départ du premier ne m'apparaît pas du tout choquant.
Celui qui est parti et nous a accompagné pendant quelques mois, quelques années ou tout au long de sa vie conservera sa place dans notre coeur et son souvenir aura tout naturellement une place dans notre quotidien.
Nous accueillons le nouvel arrivant et l'aimons avec la même sincérité, tout en étant conscient que chaque instant est précieux.

Ouvrir un nouveau chapitre, mais rien à voir avec un remplacement, chaque être étant unique!

Citation :

Je suis toujours choqué quand j'entends des adoptants potentiels me dire qu'ils aiment les animaux, condamnent la maltraitance, approuvent les actions de protection animale, mais refusent absolument d'investir affectivement sur autre chose qu'un chiot ou un très jeune adulte. Cherchez l'erreur! On veut bien aimer, mais à la condition expresse qu'il y ait un retour sur investissement jugé "rentable"! Hélas, rarissimes sont les Jenny...

Oui, il existe de nombreuses personnes formidables comme Jenny et ça redonne confiance en l'humanité!
Cannelle avait 5 ans, (mais plutôt 8 d'après ma vétérinaire) au moment de son adoption, je ne l'ai gardée que 8 mois, suite à sa tumeur foudroyante de la rate, mais ces 8 mois, pourtant si courts, sont à jamais gravés dans ma mémoire.
Miss Utah avait 2 ans en rentrant dans ma vie et je n'ai jamais ressenti aucune frustration de ne pas l'avoir connue toute "petiote", les photos dans son carnet de santé ont contenté ma curiosité et mon plaisir de la découvrir toute choupinette à 2 mois.

Je sais que mon compagnon a plus cette façon de penser: mieux vaut accueillir un "jeune"... mais il ne connaissait pas l'adoption avant de me connaître, il a déjà évolué, j'ai donc bon espoir et pour y parvenir, je penserai à tata Jacqueline: il me suffira de le "travailler au corps"!!!!

En tout cas, je croise TOUT pour Biloulou!