je tien a dir que se monsieur et un ex chasseur je l est eu au telephone se mosieur se bat pour ses sanglier qu il a elever dans sa cuisine avec ses chiens ne le laisson pas tomber merci pour lui et ses sanglier
http://www.estrepublicain.fr/haute-saone/2012/05/20/ils-ne-sont-pas-malheureuxZOOM LA COUR D’APPEL DE NANCY A CASSÉ LE JUGEMENT BISONTIN. QUE VONT DEVENIR LES SANGLIERS DE DANIEL, À AILLONCOURT ?
« ILS NE SONT PAS MALHEUREUX… »
Le jugement vient de tomber. La cour administrative d’appel de Nancy a cassé la décision du tribunal de Besançon qui, fin 2010, avait été favorable à Daniel Lassus.
Petit rappel : voilà un peu plus de dix ans, Daniel Lassus a recueilli, à Ailloncourt, deux marcassins, dont la mère avait été tuée par un chasseur.
Difficile en voyant la taille imposante de Gui-Gui et du Gros d’imaginer qu’une décennie en arrière Daniel Lassus se relevait plusieurs fois la nuit pour les nourrir au biberon…
C’est vers 2008 que les ennuis débutent pour le Haut-Saônois. Et que les pouvoirs publics s’intéressent à Gui-gui et au Gros. Le constat tombe rapidement : le Haut-Saônois ne respecte pas les textes en vigueur concernant la prise en charge d’animaux sauvages. Des textes destinés à protéger la faune sauvage et à éviter les prélèvements abusifs.
À l’époque, les Services vétérinaires avaient cherché l’alternative à la confiscation des bêtes. Avec, pour Daniel Lassus, la nécessité d’obtenir un certificat de capacité, prouvant qu’il était en mesure de prendre soin des bêtes. Il avait l’obligation, encore, de faire une demande d’ouverture d’un « élevage de sangliers ». Deux contraintes assujetties à l’avis des Services vétérinaires et de la Direction des territoires et, ensuite, à un arrêté préfectoral.
Le Haut-Saônois s’était lancé dans l’affaire, avait monté le dossier. Sa requête avait été rejetée en 2009 par arrêté préfectoral.
À l’époque, les Services vétérinaires pointaient du doigt l’espace dévolu aux sangliers, pas adapté à la taille et aux besoins des mammifères. Daniel Lassus assurant, de son côté, qu’il ne disposait pas d’autre endroit où installer les deux bêtes. Le Haut-Saônois avait également fourni une attestation d’un vétérinaire témoignant « d’un parfait état d’entretien » des cochons.
Le tribunal administratif de Besançon, saisi par le sexagénaire, avait annulé fin 2010 les arrêtés préfectoraux. Plus sur la forme que sur le fond. La préfecture ayant refusé l’ouverture « d’un élevage de consommation ou vente » quand le Haut-Saônois parlait « d’élevage d’agrément ». L’État avait fait appel de cette décision. D’où le verdict de la cour de Nancy du 14 mai.
Domestication
Évidemment, quand Daniel avait recueilli les marcassins, il aurait dû se tourner vers un centre de sauvegarde de la faune sauvage. Ce centre aurait travaillé à réintégrer ces animaux dans leur habitat naturel, évitant ainsi leur imprégnation humaine et, au final, leur domestication. C’est ce qu’il aurait dû faire à l’époque.
Il n’en reste pas moins que depuis plus de dix ans, le Gros et Gui-Gui vivent avec lui.
« Je ne sais pas ce qui va se passer maintenant, on verra bien », s’interroge Daniel Lassus. À 65 ans, l’homme ne se sent pas de se battre contre l’État pour garder ses deux sangliers. « Ils ne sont pas malheureux chez moi, ils ont nourriture à satiété et depuis cette histoire, j’ai aménagé un abri plus conséquent sur le terrain où ils sont », insiste le retraité. Une chose est sûre pour lui, « personne n’entrera chez moi pour les prendre de force. Ils seront malheureux dans un parc à sangliers. Ils n’ont pas l’habitude ».
Les Services vétérinaires et la préfecture attendent de recevoir le jugement circonstancié de la cour nancéenne avant tout commentaire. Et de se replonger dans le dossier avant toute décision.
Affaire à suivre, donc.
Isabelle GÉRARD